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Quelques principes pour mettre en action les idées abordées en formation…

Il y a quelques jours, Sébastien Martinez, ingénieur, formateur et surtout champion de France de mémorisation partageait quelques astuces dans une interview au e-magazine de l’éducation « Vousnousils.fr » (1).

J’ai trouvé amusant qu’il cite des pratiques que nous recommandons depuis longtemps à tous nos apprenants. En voici trois :

1. Lorsqu’on souhaite « réactiver » un contenu de formation, il faut à tout prix éviter la tentation de relire ses notes de cours.

En effet, relire ses notes nous fait privilégier ce qu’on connaît déjà (en lien avec le biais de confirmation)ou ce qui a été retenu  et ne nous permet pas d’identifier clairement ce qui n’a pas été inscrit en mémoire (ou encore de manière incomplète ou erronée).

Le conseil est donc de commencer par « se tester » en utilisant le principe de la page blanche et, par exemple, la technique de la carte mentale pour tenter de reconstruire la struture et le contenu de la formation. On consigne tous les élements qui se remanifestent spontanément (idées complètes ou incomplètes, schéma, illustrations, anecdotes etc.) et ensuite on les relie entre-eux afin d’identifer ce qui a été retenu et de calibrer l’étendue de la perte ! Si nécessaire, on peut alors se concentrer à installer en mémoire les éléments oubliés.

2.  On évite de passer des heures (qu’on n’a de toute façon que rarement ;-)) à analyser la formation , à rechercher les idées clés, celles à tester ou à proposer à l’équipe ou aux collègues…

Un outil aussi simple que formidable est le bon vieux « POMODORO » : on organise son temps de travail en tranches précises de 25 minutes, en mode focus (c’est à dire sans distraction) suivies de 5 minutes de vraie pause. On enchaîne 3 pomodori maximum avant de s’octroyer une pause de 15 à 20 minutes (idéalement augmentée d’un bon bol d’air, d’eau et de glucose et d’un peu de mouvements pour rompre avec la position assise). On optimalise ainsi ses capacités de concentration et on passe un contrat raisonnable à tenir avec soi-même et avec les autres.

3.  On évite la surcharge mentale en se donnant un droit à la déconnexion et on se permet réellement de disposer d’un peu de temps libre pour libérer son cerveau des préoccupations de la journée et mieux y revenir le lendemain.

Chouchouter sa tête et organiser ses journées et soirées en isolant les moments consacrés au travail de ceux consacrés au temps de loisirs / sociaux / familiaux et en les balisant avec des petits rituels qui fonctionnent comme des « sas symboliques » (exemples : se laver soigneusement les mains, pratiquer 5 minutes de cohérence cardiaque, faire un footing ou prendre une douche… ou le tout !).

 

Concernant plus précisément la formation et le fait de garantir un minimum de transferts dans  son quotidien de travail, nous ajouterons ce quatrième conseil :

4.  Dès le lendemain de la formation, on fixe une plage de 25 minutes dans son agenda endéans les 7 jours…

Cette plage de réflexion devra permettre d’envisager les questions suivantes :

  • Quelles idées nouvelles me semblent utiles et pertinentes à intégrer dans mon quotidien de travail ?
  • Avec quelles priorités ?
  • Comment les concrétiser ? Quelles seront les premières actions concrètes à mener ?
  • Comment les présenter à l’équipe ? aux collègues ? à la hiérarchie ?

Si un plan d’action plus conséquent est à envisager, on planifie un autre pomodoro pour poursuivre l’analyse et la réflexion.